vendredi 14 octobre 2016

Raymond Federman, une traduction à prendre ou à laisser

A mes heures perdues (!), quand mes petits loisirs d'oisif nanti m'en laissent le temps, je traduis le roman de Raymond Federman, Take it or leave it, son dernier grand roman encore inédit en français, paru aux Etats-Unis en 1976. Tout Federman ayant été traduit jusqu'ici, à ma connaissance, grâce entre autres à l'obstination, Laure Limongi, et de quelques autres, je ne vois pas pourquoi on s'arrêterait en si bon chemin, d'autant que ce texte-là est, comment dire? In-sa-tia-ble. Absolument insatiable.

J'en ai traduit environ un quart, je crois, et à chaque fois que je m'y colle, c'est un plaisir pyrotechnique, une valse à mille trois cents temps, une folle partie de poker qui se joue avec des grenades à fragmentation, ça pense ça danse ça déconne ça bouleverse ça fonce, autant dire que c'est une fête iconoclaste d'une rare liberté. Federman voulait "écrire un livre pareil à un nuage qui change en avançant" et il a amplement réussi. Je lui avais promis de le traduire, et son âme qui repose en paix commence, je crois, à s'impatienter. 


Le seul hic, c'est que je n'ai pas encore trouvé d'éditeur français pour cette traduction en cours… Si vous êtes éditeur, considérez donc ce post comme une petite annonce dans la plus pure tradition. C'est, littéralement, A prendre ou à laisser… Je recommence, cette fois-ci en mettant les formes:



TRADUCTEUR EXPÉRIMENTÉ, 54 ANS, BARBU, MARIÉ, QUATRE ENFANTS ET UNE CHATTE RÉPONDANT AU DOUX NOM DE SALAM,
VIVANT À PARIS ET EN HAUTE-MARNE, AIMANT LA BONNE CHÈRE,
LES LIVRES, LES SPORTS DE COMBAT
(MAIS VUS DE TRES LOIN),
LE PING-PONG ET LE BIBLOQUET
CHERCHE ÉDITEUR SÉRIEUX, CENT ANS MAXI,
FRAIS, DISPOS ET CONSENTANT,
AYANT DÉJÀ PUBLIÉ DES LIVRES (OÙ ON S'EN FOUT DE L'HISTOIRE),
AIMANT LE SAUT EN PARACHUTE ET LES DIGRESSIONS,
DÉSIREUX DE PUBLIER SA TRADUCTION
DU ROMAN DE RAYMOND FEDERMAN,
TAKE IT OR LEAVE IT.
TARIF CORRECT. SEULE CONDITION REQUISE:
ETRE UN PEU FOU.
N'HÉSITEZ PAS ME CONTACTER ENTRE 5H30 DU MATIN ET 23H59. 

3 commentaires:

  1. Le Mot et le Reste ayant publié peinard six livres de Federman, soit approximativement 2 kilos 721 grammes, on se dit qu'il a peut-être moyen de prendre ce qu'il reste. Non?

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  2. C'est la meme personne qui disait faire des repas avec des chats, cuisines ? Sur facebook...

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  3. Je ne suis vraiment pas certain de ce qui suit, c'est peut-être la mémoire qui fait des siennes. Je connais bien la personne qui devait traduire Take It or Leave It. Celle que Raymond avait choisie et recommandée à la collection Laureli de Leo Scheer.

    "Je lui avais promis de le traduire, et son âme qui repose en paix commence, je crois, à s'impatienter."

    Amicalement
    Eric G.

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